Le Chiffre – Bilan 2018
Rédigé le 7 janvier 2019
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Je retrouve l’écriture après l’avoir abandonnée à regret dans les derniers mois, afin de me recentrer sur les opérations et ralentir la croissance. À quoi bon turluter quand on n’est pas prêt à danser (ou pourquoi écrire quand il faudrait plutôt faire des écritures comptables)?
Ce bilan annuel m’est cher, toutefois, parce qu’il me permet de vous communiquer sans ambages nos réalisations et nos défis. C’est aussi une occasion privilégiée de vous souhaiter une excellente nouvelle année.
Le clan Le Chiffre 2018-2019
Avant tout, commençons par la section préférée de tous : Le Chiffre en chiffres.
2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | |
Collègues | 1 | 7 | 12 | 16 | 23 |
Clients | 4 | 51 | 83 | 157 | 225 |
Classeurs | 1 | 1 | 1 | 1 | 2* |
Plantes | 2 | 2 | 20 | 45 | 55 |
Visites au zoo de Granby | 0 | 0 | 0 | 0 | 0** |
* À mon plus grand malheur, nous avons dû séparer un classeur en deux. Par contre, si nous mettions les deux classeurs dans un bain avec Archimède, ils prendraient autant de place que l’ancien.
** Arrêtez de nous le demander, on n’ira pas.
Ce qui nous attend pour 2019
La vérité est la seule monnaie que l’on compte
Il est maintenant normal pour l’être humain d’avoir un accès à l’information sans heurts, comme un flot continu dans sa journée: la météo, les nouvelles ou sa correspondance. Même si cette disponibilité a su demander des milliers d’années de progrès technologique et une sophistication inouïe des systèmes (on l’oublie parfois), son interaction avec l’humain est douce et facile. Tout est là au bout des doigts. Même si la comptabilité continue d’être complexe, multiple et nébuleuse pour la plupart des gens, les attentes des entrepreneurs sont claires : comment puis-je avoir accès à l’information sur mon entreprise sans les souffrances normalement associées à la chose comptable. Si possible, n’importe où (dans le bain, peut-être). Et aussi: n’importe quand.
Une vieille pub où je faisais de la comptabilité dans mon bain
La disponibilité est un couteau à double tranchant, cependant, puisque ce que l’on voit est ce que l’on croit. Le climat politique et le clivage qu’amènent les réseaux sociaux en sont d’excellents exemples. Dans le même ordre d’idée, les nouvelles technologies offrent plus facilement et plus rapidement des outils de navigation à l’entrepreneur pour prendre des décisions d’affaires, mais elle se doit d’être vraie.
C’est l’ancien rôle du comptable et son nouveau: le gardien de la vérité. Auparavant, nous la faisions apparaître avec quelques rapports en fin d’année et une rencontre: elle portait trop sur un passé déjà lointain. Maintenant, elle apparaît en continu, en toute transparence, sur le passé, le présent et le futur de l’organisme vivant qu’est une entreprise.
Notre objectif avoué, c’est de nouer la complexité dans l’ombre afin de trouver la balance entre cette disponibilité et sa validité.
Jouer avec les grands
La blockchain, l’Open Banking, l’intelligence artificielle, la puissance de traitement des bases de données, la connectivité par API et les autres que l’on oublie ou que l’on ne voit pas encore, font changer le métier et la réalité de la finance à une vitesse fulgurante. Nous ne voulons pas manquer le bateau, mais nous ne voulons surtout pas que la PME au Québec le manque aussi.
Cette idée nous est chère, la PME québécoise doit pouvoir œuvrer à armes égales dans un monde excessivement compétitif, avec les meilleurs outils. Nous ne pensons pas qu’une hégémonie des grands sur les marchés est une idée alléchante pour le futur. C’est de perdre de la diversité dans l’offre, qui a pour conséquence d’éloigner les choix offerts du véritable besoin des gens.
Et si bien n’en disent les gens qui clament que l’être humain n’est pas ce qu’il consomme, je suis d’avis qu’il est en est exactement le contraire. Notre culture est définie par ce qu’on lit, ce que l’on voit à la télévision, ce que l’on écoute en joggant. Ce que l’on mange, ce que l’on boit et ce que l’on fait a un impact direct sur l’environnement et sur notre santé. Toutes les influences extrinsèques sur l’homme ont senti la force d’une économie de marché, qu’elle soit dirigée ou libre. À nous de décider par qui ces influences doivent être dictées.
Un futur souhaitable, c’est moins d’entreprises désincarnées, loin des aspirations et des besoins humains. Je crois que la petite entreprise, par sa proximité et son ingéniosité, a plus de chance de prendre ce rôle.
Elle a plus de chance de comprendre les communautés.
Elle a plus de chance de s’attarder aux différences, pas seulement en ciblant les individus grâce aux métadonnées.
Elle a plus de chance que ses gens s’y sentent comme dans leur famille.
Elle a plus de chance, dans sa multiplicité, d’assurer la pérennité de l’écosystème économique.
S’il y a une place pour un McDonald’s, il doit y en avoir pour un restaurant local. Nous espérons qu’alors que le géant américain prend ses commandes sur des applications mobiles, que le restaurant local puisse en faire de même. Et que son comptable suive la donne. C’est d’autant vrai pour tous les secteurs, du B2B au B2C.
Dans l’essence, c’est ce que nous souhaitons être, une entreprise ancrée dans une économie globale, compétitive, mais avec à coeur les enjeux de sa communauté.
Retour sur les objectifs 2018
La fin de l’Océan Bleu
Nous avions prévu la fin de l’Océan Bleu, nous avons plutôt connu un raz-de-marée vert, aux couleurs de Quickbooks Online, dans la dernière année. Le Québec connait une période de rattrapage sans précédent au niveau de la comptabilité infonuagique pour la PME, grâce à la première offre compétitive en français sur le territoire, tant pour sa mise en marché que pour sa robustesse en tant que système. Presque tous les bureaux ont maintenant un plan de match cloud, et ceux qui n’en ont pas risquent de manquer sincèrement la parade.
Je reste convaincu que nous sommes encore la référence dans le marché francophone pour ce type de services, tant pour notre agilité que notre compréhension de l’espace. Nous savons que la comptabilité change, et c’est dans notre mission de la pousser en ce sens. Nous avons bonifié notre offre, surtout dans la verticale intégratrice, en y ajoutant encore plus d’applications et de connexions.
L’année de l’amour
Nous avons pleinement vécu une valeur phare de notre cabinet, le dévouement, mais il reste difficile d’accomplir tout ce que nous aurions voulu avec la croissance que nous connaissons. À juste mesure, nous avons tout de même beaucoup plus de conseil et de proactivité dans nos mandats qu’auparavant. Nous souhaitons continuer dans cette direction en 2019, et lutter contre la manie qu’a le quotidien de nous ramener à nos habitudes.
L’année 2018 en accomplissement
- Louis-David tenait à vous dire qu’il avait arrêté de fumer pour de bon (bis)
- Notre dernier 5 à 7 était tellement hot que le Nordelec a pris feu
- Nous avons une mauvaise créance qui s’est transformée en Westfalia; il est brun, il se nomme Bruno.
- Olivier “Gwil” Guilbault nous a surpris en apprenant à programmer dans ses temps libres
- Par chance, nous n’avons toujours pas de code vestimentaire parce que les casquettes cachent la calvitie naissante de quelques comptables.
- Nous avons une nouvelle machine à café qui roule comme si c’était une presse à imprimer industrielle: tout le temps.
- Nous avons fait une retraite stratégique de groupe, nous en sommes sortis garnis d’idées et de blessures de SpikeBall.
Nous vous souhaitons le meilleur pour 2019!